Page:Ivoi - Jud Allan, roi des gamins.djvu/340

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cela, il n’y a plus qu’à supprimer les serrures inutiles.

— Non pas les supprimer, petit Tril, mais les remplacer par une fermeture en cuivre, l’aimantation n’ayant aucune action sur ce métal.

Et les feuillets tournent sous la main impatiente du jeune homme.

Maintenant, toutes les annotations sont claires pour lui. C’étaient, pour la plupart, des notes relatives soit au voyage récent de Van Reek, dépenses, itinéraires, heures de trains, soit aux terrains expropriés d’East-River.

Sur l’une des dernières pages, deux paragraphes firent bouillonner le sang du faux Assford. Ils étaient ainsi conçus :

« Great Trunk (gare de New-York) ; train de cinq heures quarante-cinq.
xx« Télégraphier Vaning. Prendre tige chez Airnalt. La fixer sur terrasse, dalle 6/4. Appeler F. C. pour direction définitive. »

Évidemment, le second était le corollaire du premier, indiquant nettement à quel moment, par quelle gare, Van Reek avait quitté New-York ; mais le second demeurait intraduisible.

Qu’était cette tige à dresser sur une terrasse, à l’appui d’une dalle 6/4 ?… Une antenne de téléphone sans fil, vraisemblablement, le nombre de phrases suivant incitait à le supposer… Appeler F. C.

Puis, où chercher la terrasse dans l’étendue des États-Unis ?

Et Allan commençait à s’impatienter, quand un garçon d’étage vint annoncer que le juge enquêteur attendait les voyageurs.

Un quart d’heure plus tard, Grey Assford, dont les déclarations concordèrent avec celles des occupants des chambres voisines du 115, quittait le Meyer’s. Il déambulait sur le quai, suivi à peu de distance par Tril.

Ainsi, ils gagnèrent Hoboken et la ruelle, où, la veille, Jud avait parlé a Suzan, à travers une fenêtre ouverte. Quand Allan et Tril s’arrêtèrent en face de l’ouverture, la petite Suzan se pencha à la croisée.

— Reçu télégramme Top et Fall. Même train que Van Reek. Great Trunk. Tickets directs pour San-Francisco.