Perez Adia, — de la terrible association de la « Main Noire », condamné trois fois à mort par contumace, à Madrid, à Barcelone et à Malaga.
Rich, Stein, assassins de 27 personnes en Russie, s’intitulant nihilistes. En réalité, de bas criminels et des voleurs.
Blatter. — Faux monnayeur, tiré de la prison de Stettin, par le Service des Renseignements de Prusse.
« Je ne frapperai jamais un innocent, moi qui agis au nom d’une victime. Mais j’estime que c’est un devoir de détruire les animaux nuisibles, fauves ou hommes, qui menacent la sécurité de la société.
« Votre sympathiquement,
Pendant un instant, le préfet demeura étourdi. Cette réponse à la question qu’il avait téléphonée quelques minutes plus tôt au commissariat de la rue Sarrette, prenait une apparence fantastique.
Puis, mû par une impulsion soudaine, il se rapproche du gardien et, le tenant sous son regard :
— Qui a apporté cela ?
L’employé haussa les épaules avec la placide indifférence des fonctionnaires de l’ordre administratif.
— Je ne sais pas. Je suis allé prévenir M. Maillard, comme M. le préfet m’en avait donné l’ordre. À mon retour, cette lettre se trouvait sur ma table.
M. Lepiquant n’insista pas. C’était entendu. Il devait renoncer à percer le mystère dont l’entourait son singulier correspondant.
Résigné, au moins pour l’instant, il descendit, traversa la cour, parcourut la voûte d’entrée et se trouva sur le boulevard du Palais.
Une automobile attendait au long du trottoir. Le préfet y prit place en jetant cette adresse :
— Rue du Parc-de-Montsouris. Vite.
Un watman qui conduit le préfet de police sait qu’il plane bien au-dessus des contraventions pour excès de vitesse. En quelques minutes, l’automobile parcourut le boulevard Saint-Michel, l’avenue d’Orléans et, longeant les fortifications, atteignit l’entrée de l’étroite rue empruntant son nom au parc de Montsouris, qui lui fait face.
Un barrage d’agents contenait une foule houleuse, enfiévrée de curiosité.
M. Lepiquant interrogea un brigadier qui, à sa vue, avait salué militairement :