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Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/173

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L’AÉROPLANE-FANTÔME

Tous deux rejoignirent les hommes laissés à la garde de la famille Fairtime endormie. Ils soulevèrent aussitôt les paillassons roulés. Von Karch lui-même, se chargea de l’un des colis humains.

Puis, à travers les ombres du parc, ils gagnèrent une brèche de la clôture, en face de laquelle stationnaient deux automobiles.

Deux voyageurs, deux colis dans chaque véhicule. On est installé en un instant, et l’espion lance cette indication :

— Où vous savez ! Par Arunde-Castle. En vitesse !

Et les automobiles s’ébranlent, atteignant après quelques centaines de mètres une rapidité vertigineuse.

La distance de Fairtime-Castle augmente sans cesse. L’espion compte les bornes, transposant les milles anglais en kilomètres de France.

— Vingt kilomètres, clame-t-il joyeux en se retournant dans la direction du château de lord Gédéon, laissé loin en arrière.

Coïncidence étrange. On dirait que ce geste a déchaîné l’explosion préparée par le misérable.

Vers le nord, un jet flamboyant s’élève du sol jusqu’aux nuages. On croirait que la terre bombarde le ciel. Cela dure l’espace d’un éclair ; puis tout redevient sombre. La nuit étend de nouveau son voile sur les choses.