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Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/345

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LE LIT DE DIAMANTS.

Les exclamations joyeuses se croisent, se confondent. Tous se penchent vers le blessé qui sort de l’engourdissement de la mort. Mais ses lèvres s’agitent. Il veut parler encore. Tous se taisent. Et il prononce lentement :

— Je vous écoutais depuis un moment ; de quand est le sans-fil de Brumsen ?

— D’avant-hier.

— Bien ! En admettant que Von Karch ait quitté immédiatement la côte norvégienne, il ne sera pas au Yucatan, à l’extrémité du golfe du Mexique, avant dix-huit ou vingt jours. Or, nous, en développant toute notre vitesse, soit trois cents kilomètres à l’heure, nous pouvons y arriver en moins de deux journées. Donc, je disais bien, nous avons le temps de nous consulter.

Il ajouta avec un soupir :

— Et je pourrai reprendre des forces, car je me sens faible, faible au possible.

Déjà Joé se dirigeait Vers la porte :

— Où vas-tu ? questionna Ketty.

— Chez le médecin.

— Pour ?…

— Pour qu’il nous dise quand M. François de l’Étoile sera en état de supporter la route.

Un regard du blessé remercia l’ex-employé de Newgate de sa bonne pensée, et le petit Anglais s’élança au dehors.