Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/103

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CHAPITRE XI

Où Napoléon charge un enfant de veiller sur un homme.


Tout était en mouvement dans le palais. Des estafettes entraient, sortaient incessamment. La cour était pleine d’officiers, de chevaux. Sur tous les visages resplendissait une ardeur guerrière.

L’Empereur conduirait les troupes ; donc on allait à la victoire.

Voilà ce que pensaient tous ces vaillants, dans leur confiance en leur général.

Et là-bas, sur la place du Carrousel, la foule se pressait, oubliant les inquiétudes des jours précédents, secouée par un frisson d’espérance.

— Napoléon allait marcher contre les armées d’invasion.

La nouvelle s’était propagée comme une traînée de poudre. Les conspirateurs avaient tremblé au fond de leurs hôtels, et le peuple avait poussé un soupir de soulagement.