subsides tels qu’ils puissent s’offrir le luxe d’une résidence au Mirific-Hôtel.
Et cependant, il hâta ses mouvements, empocha son argent sans le compter, ce qui provoqua une réflexion de Midoulet :
— Eh ! eh !… le personnel du Mirific a confiance dans l’administration.
Du coup, Pierre pensa défaillir.
Heureusement pour lui, un employé appela son attention sur une lettre adressée à M. le général Uko.
— Puisque vous remontez, mademoiselle Véronique, veuillez vous charger de ce pli pour vos nouveaux maîtres ?…
— Volontiers !… volontiers !… bégaya-t-il en prenant l’enveloppe.
Et il sortit précipitamment. Pas si vite cependant que la voix de Midoulet n’apportât à ses oreilles cette remarque troublante :
— Gentille, cette fille ; mais elle semble d’une impressionnabilité rare.
Le pas de la pseudo-camériste se précipita encore.
Un instant plus tard, elle pénétrait, essoufflée, dans l’appartement de Sika.
— Oh ! s’exclama celle-ci, il ne fallait pas vous presser ainsi.
En manière d’explication, l’interpellée tendit à la jeune fille la lettre qu’on lui avait confiée.
— Pour mon père. Ah ! bien…
Et Sika se porta dans la chambre voisine, laissant la porte entrouverte. Ainsi Pierre entendit le général lire à demi-voix :
« Prière à M. le général Uko de se rendre demain lundi, à dix heures du matin, à la légation de Corée, afin d’y recevoir une communication importante qui le concerne.
Arakiri. »