Page:Ivoi - Les Cinquante.djvu/306

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— Service de reconnaissance.

Maintenant ils étaient sous le taillis, en avant de l’armée française, et continuaient à s’avancer dans la direction où les espions avaient signalé les troupes du maréchal Blücher.

Seulement ils n’allèrent pas loin.

Au bout de vingt minutes, le groupe déboucha dans un carrefour, formé par le croisement de plusieurs voies forestières.

À droite, se dressait une petite maison de garde. Les volets clos, le silence, l’absence de toute lumière, indiquaient qu’elle était inhabitée.

Pourtant, les cavaliers firent halte devant la porte close et mirent pied à terre.

Le chef d’état-major Clouet s’approcha de l’huis et frappa deux coups rapprochés. Il attendit une seconde, puis heurta le bois par trois fois.

Pendant ce temps, les compagnons de l’officier attachaient leurs chevaux dans le fourré.

La porte tourna lentement sur ses gonds. Un personnage invisible prononça :

— Qui vient à pareille heure ?

— Clouet, répliqua l’officier sans hésiter.

— Seul ?

— Non : Le chef d’escadrons Villoutreys, les capitaines Dandigne, de Trélon et Sourdat m’accompagnent.

— Parfait ! Entrez.

Sur un sifflement léger du chef d’état-major, les officiers dont il venait de prononcer les noms accoururent et tous disparurent dans la maison de garde.

Le carrefour redevint désert. De nouveau la cabane close sembla abandonnée.