Page:Ivoi - Les Semeurs de glace.djvu/224

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l’enterre et nous avons ses diamants sans aucun risqué.

— Silence, sempiternel bavard, prends la lanterne et éclaire-nous.

Candi fit ce qui lui était ordonné.

Les trois hommes quittèrent alors la salle basse et s’engagèrent dans l’escalier conduisant au premier étage.

Ils glissaient sans bruit sur le plancher, chose compréhensible du reste, car ils avaient remplacé leurs lourds brodequins par des chaussures de feutre.

Dans le corridor desservant les chambres des voyageurs, ils s’arrêtèrent un instant.

Bien ne bougeait.

Olivio hocha la tête avec satisfaction.

— Bien, tous dorment.

En face de lui se trouvait un placard, il l’ouvrit et démasqua ainsi une cavité, où se dressait une échelle semblant monter vers les combles.

— Allons ! dit-il encore.

Ses subordonnés furent aussitôt sur les échelons et s’élevèrent dans un étroit boyau dissimulé à même l’épaisseur du mur.

Olivio les suivait.

Les promeneurs nocturnes débouchèrent dans un grenier très bas, où ils ne pouvaient marcher que courbés.

Lentement, avec d’infinies précautions, ils avancèrent.

— Chambre 6, n’est-ce pas ? chuchota le señor Olivio.

— Oui, signor ; les 2 et 4 sont occupées par les autres voyageurs.

— Parfait.

La lueur de la lanterne éclairait le plancher, permettant d’apercevoir, de distance en distance, des disques de bois rompant l’uniformité des lames du parquet.