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L’HÉRITAGE DE LA « FRANÇAISE ».

— Alors, m’écriai-je, mon père, achetez-moi un mari noble.

Topee frétilla sous ses couvertures, puis avec un sourire narquois :

— Je criai également : Je veux bien… Où est l’office où l’on débite cette marchandise ?
Topee frétilla sous ses couvertures.

— Dans les salons de la colonie américaine, petit papa. Seulement, vous vous souvenez qu’à la pension j’étais meilleure élève qu’Ellen Paddock ; dans les compositions, je me classais toujours avant elle…, de sorte que j’ai l’habitude de la dominer, et je ne saurais la perdre. Elle s’est mariée à un duc, il me faut au moins un prince.

— Plus cher, je te fis remarquer…

— Oui, mais plus chic, comme on dit dans Paris.

— Bon, et que fais-tu de ton fiancé de là-bas, Orsato Cavaragio ?

— Si je trouve un prince, un grand prince, je refuse l’affaire Orsato…