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Page:Ivoi - Millionnaire malgré lui.djvu/175

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L’HÉRITAGE DE LA « FRANÇAISE ».

encore une situation incroyable et celui de corriger l’insolent personnage.

Sa jambe s’agita furieusement, il allait pencher pour la correction.

Mais Mariole, Tiennette s’élancèrent vers lui, inquiets des conciliabules, curieux d’en connaître la cause.

Prince les accueillit par ces mots :

— Ah bien ! ça se corse. L’une veut m’appeler Monsieur Albert, l’autre veut me poignarder. Ma parole, si vous ne m’aviez mis au courant, je croirais que tous ces gens-là ont un coup de soleil carabiné !

Il se figurait être au courant, le malheureux !

L’air ahuri de ses amis eût dû chasser cette illusion. Hélas ! la cloche du déjeuner, sonnant à ce moment, l’empêcha d’exercer ses facultés observatrices.

À son tour, il prit le chemin de la salle à manger où, à cette minute précise, Laura rougissante disait à son respectable père :

— Je lui ai parlé. Il est très aimable. Je le nommerai Monsieur Albert.

Topee gonfla ses joues.

— Vous allez vite en besogne, Laura.

— En vous voyant opérer, mon père, j’ai appris que la rapidité est la principale condition du succès.

Prince paraissait à la porte du dining-room. Cela seul empêcha le milliardaire de presser sur son cœur sa fille, sa digne fille, qui s’inspirait de ses aphorismes commerciaux pour entrer dans le mariage.