« Dans le jardin de l’établissement, il semble qu’une secrète attraction l’oblige à regarder sans cesse vers l’Est.
« Quant à Mme la duchesse de La Roche-Sonnaille, une des plus charmantes représentantes de l’armorial de France, elle nous a entretenus avec beaucoup de bon sens tout d’abord. Par malheur, les nécessités de notre profession, le désir de renseigner nos lecteurs, nous ayant amenés à nous enquérir du bastidou Loursinade,
nous le regrettâmes aussitôt, car l’infortunée se prit à délirer, répétant l’invraisemblable histoire dont l’enquête a établi l’impossibilité. C’est le cœur serré que nous avons quitté la maison de santé du docteur Elleviousse, où nous laissions ces pauvres femmes victimes d’une inexplicable fatalité. »
Et d’un ton paisible, Max ajouta :
— Vous concevez pourquoi j’ai employé les mots : bonne action. Ou bien une secousse effroyable a bouleversé l’esprit, de ces dames… et alors remonter jusqu’au coupable est une œuvre de justice, ou bien cette duchesse, si raisonnable sur tous les points, l’est peut-être encore quand elle parle du bastidou Loursinade…
— Quoi ? Vous croiriez qu’elle n’est pas folle ?
— Je ne crois rien. Je me mets à la recherche de la vérité… J’examine donc les deux hypothèses.
— Vous ne penchez vers aucune ?
— À vous parler-franchement, si…, d’intuition, j’incline à la croire parfaitement saine d’esprit.
— Mais alors, c’est épouvantable d’être enfermée dans une maison de fous.