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LES ASSOIFFÉS DE LUMIÈRE.

— Tenez, Madame, voici en quel endroit vous étiez prisonnière.

Son index traçait sur la carte une ligne bissectrice de l’angle formé par le canal et le cours de l’Hougly.

À une distance que l’échelle au cent millième, permettait d’évaluer à dix kilomètres environ, semblant former l’embryon du dernier côté d’un triangle dont les cours d’eau eussent figuré les deux autres, une série de hachures soulignait cette inscription Black-Hills (collines Noires) et, en arrière de cette barrière orographique qui l’isolait de la cité, une plaine couverte d’un pointillé indiquant des bois futaie, se montrait avec la dénomination de Hunting-Reserve.

Son index traçait sur la carte une ligne bissectrice.
Son index traçait sur la carte une ligne bissectrice.

— C’est dans le Hunting qu’il faut chercher, dit encore le romancier.

Et Sara, l’interrogeant du regard.

— Les précautions étaient bien prises par vos ennemis. À deux pas de Calcutta, ils s’étaient ménagé une retraite sûre. Une propriété cachée au milieu d’une forêt et sans doute fermière du droit de chasse. Un désert boisé au milieu d’une province surabondamment peuplée.

Puis brusquement :

— Quand vous avez quitté votre prison, vous pouviez regarder en toute liberté ?

— Sans doute.

— Je veux dire, aucun moyen de circonscrire votre vue n’avait été employé par vos gardiens, vos porteurs.

— Aucun.

— Et reconnaîtriez-vous le chemin parcouru ?