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Page:Ivoi Les cinq sous de Lavarède 1894.djvu/76

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SUR LA TERRE AMÉRICAINE.

Il parut inutile d’expliquer à l’Indien que miss Aurett n’était pas une parente. Gérolans fit signe de s’en tenir là.

— Mais, objecta Lavarède, je ne suis pas seul, j’ai ma tribu, dit-il gaiement en montrant Murlyton un peu effaré.

— Ils marcheront dans ton sentier… Toi, tu es Français et médecin, pour cela je t’aime et te respecte… Tu es ingénieur, je dois t’obéir… Mais d’abord, puisque tu es Français, viens, je vais te conduire en un point où tu auras fierté et contentement.


Miss Aurett et Iloé.

Les autres suivirent. Comme on passait par la Gorgona, Gérolans comprit et sourit. La petite troupe prit un sentier de la montagne, monta longtemps, et, lorsqu’on fut parvenu au Cerro-Grande, l’Indien marcha droit vers un arbre élevé, fit signe à Lavarède d’y grimper et dit ces seuls mots :

— C’est ici.

— Oh ! dit le Français… que c’est beau !…

En un clin d’œil, tous les autres étaient également montés sur des arbres voisins, pour voir ce qui était si beau ; seul, l’Indien attendait, placide. Le spectacle était vraiment merveilleux. De ce point, on aperçoit les