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STA-STI

neuse, ses racines arrêtent la charrue.

STANGCHI, embourber, v. a. voiture, char, charrette embourbée ; fam. engager quelqu’un dans une mauvaise affaire dont il lui est difficile de s’en tirer. — Étancher, v. a. arrêter l’écoulement d’un liquide qui fuit, s’écoule ; étancher le sang, l’eau, etc. — Corroyer, v. a. pétrir la terre glaise pour entourer un écoulement ou infiltration d’eau pour la retenir. — Avant-duc, s. m. plancher sur pilotis pour commencer un pont de bateaux, etc., afin de détourner la rivière promptement. — Ventiller, v. n. mettre des dosses ou fortes planches pour retenir l’eau. — l’seu, étancher la soif, l’apaiser, boire.

STANSON, billette, s. f. étançon, étrésillon ou pièce de bois de fosse pour étayer la terre, la roche, etc., sert aussi à d’autres usages. — Étai, s. m. t. de maçon, bois pour soutenir ; mettre un ou des étais, soutenir avec des étais. — Étançon, s. m. pièce pour soutenir, tenir ferme, fixe, pièce de bois pour étançonner.

STANSONÉ, étançonner, v. a. soutenir, fixer avec des étançons, étayer.

STANSONEG, étayement, s. m. plancher avec des étais pour soutenir les voûtes ou plafonds ; assemblage de charpente formant un plancher plat sur lequel on construit divers ouvrages en maçonnerie.

STAP, bordure, s. f. pierre qui forme l’émaissement d’un trottoir, d’une route, d’un parc, d’un jardin. — Étampe à arrondir, s. m. ustensile de serrurier dont la surface supérieure porte en relief, sert, en la frappant, à arrondir. — Pied-d’étable, s. m. c’est le nom que donnent les cloutiers à leur établi qui porte la clouière. — Pilier, s. m. masse de terre ou minerai que l’on ménage dans les travaux souterrains.

STAPÉ, se mettre en garde.

STATU, immobile, adj. 2 g. qui ne se meut pas ; personne immobile, ferme, inébranlable. — Statue, s. f. figure humaine ou d’un animal de métal, de bois, de pierre, etc. ; personne sans mouvement, sans énergie. — Statuette, s. f. très-petite statue de bronze, etc. ; petite statue antique.

STAU, étal, s. m. étaux, pl. table, boutique de boucher ; se dit aussi pour établi, s. m, grosse table d’artisan garnie de ses outils. — Brelan, s. m. état de brelandinier, ère, de marchand qui étale dans les rues. — Brocarde, s. f. perche en forme d’étal où sont attachées des merceries à vendre dans les foires et marchés. — Tréteau, s. m. pièce de bois sur quatre pieds pour étaler.

STAUF, étable, s. f. lieu où l’on met les bestiaux, fig. lieu malpropre. — Bouverie, s. f. étable à bœufs ; étable dans un marché. — du berbi, bergerie, s. f. lieu où l’on enferme les moutons. — du gvo, écurie, s. f. lieu où logent les chevaux, les ânes, les mulets. — du lapin, clapier, s. m. cabane de lapin domestique ; trou fait exprès pour eux. — Terrier, s. m. retraite de lapins dans les bois. — du poursai, cochonnerie, s. f. étable de cochon, fig. malpropreté, saleté. — du vag, vacherie, s. f. divers étables dans un même corps de logis ; étable à vaches.

STAUMUSS, stupéfait, s. m. surpris, étonné, interdit et immobile. — Hébété, e, adj. stupide.

STAUR, store, s. m. rideau mu, roulé, déroulé de haut en bas par un ressort ; se place au devant d’une croisée pour se garantir de l’ardeur du soleil.

STAURÉ, épandre, v. a. jeter ça et là, éparpiller ; se dit des liquides, de tout ce qui est divisé, de la paille, marchandises, etc., etc.

STAUVLEU, Stavelot, petite ville de l’arrondissement de Verviers, province de Liége ; chef-lieu de canton.

STAUVULREIE, étableries, s. f. pl. étable, écurie, vacherie, bergerie, cochonnerie, poulalier, etc., dans un même corps de logis.

STAVLÉ, se tacheter, v. pers. pron. t. de métier, se tacher, se marquer de plusieurs taches ; se taveler ; se moucheter, se truiter, etc.

STÊD, se teindre, v. pers. prendre, recevoir une teinte, une teinture ; se teindre l’un l’autre mutuellement.

STEMTÉ, se déconforter, v. pers. se désoler, perdre courage, s’affliger. — S’alengourir, v. pron. être languissant, triste, amoureux ; se langourer pour. — Se guémenter, v. pers. gémir, se plaindre, se tourmenter l’esprit ; se mettre dans un état véhément,

STEUL, étoile, s. f. corps lumineux la nuit par lui-même et fixe ; planète ; sa figure ; son influence prétendue ; pièce d’artifice, fusée volante ; signe astérique (*) ; marque blanche sur le front du cheval. — Ébudes, s. m. pl. champ inculte, champ dépouillé de blé ; éteule, esteule, chaume de champ ; base de la tige des céréales en général qui reste sur le sol après qu’on a récolté les épis. — Pelote, s. f. marque blanche sur le front du cheval en forme d’étoile. — à kaw, comète, s. f. corps céleste que l’on croit de la nature des planètes extraordinaires, lumineux par réflexion, suivi d’une queue, barbe ou chevelure lumineuse, et s’écartant de l’écliptique selon une ellipse très-allongée, très-excèntrique ; étoile, fusée volante en queue. — à faid le rozai, rosette, s. f. ustensile de lamier ou cône tronqué en acier qui entre avec jeu dans le tuyau de la canne à faire des dents ; on divise le tuyau en telle partie déterminée, de 6, 10, 12 et 14 rayons pour les différentes grosseurs. — kis mokeie, étoile tombante ou qui file ; corps qui, se mouvant avec une vitesse prodigieuse, apparaît un instant au firmament qu’il traverse en un clin-d’œil ; météore nocturne.

STEULAIE, étoilé, e, adj. semé d’étoiles ; en forme d’étoile ; bouteille étoilée, félée en étoile.

STEULÉ, fêler, v. a. fendre un vase, un verre, etc., sans que les parties se séparent. — S’étoiler, v. pers. se fêler en étoile ; bouteille étoilée, félée en étoile.

STI, stier, s. m. mesure de grains qui équivaut à 50 litres 71 centilitres ; mesure de liqueur. — Stier nouveau, hectolitre, s. m. cent litres.

STIENN, Saint Étienne, premier martyr du christianisme, l’un des sept diacres, fut lapidé l’an 53 par les Juifs ; il y en a 18 de ce nom.