Page:J. Raimond - Lettres à ses frères les hommes de couleur.djvu/27

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reproche, puisqu’ils vous ont été tous ver contr’eux avec les esclaves (14). Mars, moyens tic vsus instruire, en faisant dé- nies chers compatriotes, vous vous riéfenfense d’envoyer en "France vos enfans {ri) : driez (rt)"bien mieux par vos actions , que pour le vice de la naissance qu’ils nous par ma (bible plume. reprochent : je disque c’est encore à^eux Au reste ( écrivpit-il aux mulâtres de à en subir la peiae , s’il devoityen avoir ; Saint-Domingue le 4 mars 1791, enhur decar , dis -je , quel est le plus coupable, mandant «ne contribution de 7,3g8.oool. ou de celui qui vit en concubinage, ou et le paiement de 25, 000 liv.de lettres de de l’innocent à qui il donne la vie ? Quant change qu’il avoit tirées sur cinq d’entr’eux aux mœurs , dis-je, nous naissons sans pour frais d’impressions,) si j’étois assez vices ; et p : nous en :vons, ce ne peut malheureux pour n’avoir pas voue conçue que des blancs de qui nous les te- fiance dans l’emploi de ces fonds, je vous Bons (14) ; MAIS, MES chers compa- supplie de vouloir m ’adjoindre quelqu’un. triotes , vous vous défendrez bien H est nécessaire que pour" un’e affaire sussi mieux par vos actions, QUE par MA majeure, il y ait ici plusieurs des noires , FOIBLE plume. Nous ne sommes pas personnes de couleur de confiance. Mais maîtres de notre naissance , donc on ne j e vous préviens qu’il sera onne peut pas petat nous la reprocher ; et l’esprit pl us nécessaire qu’ils paraissent ici d’une philosophique qui règne en France ne certaine manière, qu’ils aient au moinsune fait plus de crime à celui qui n’est pas voiture. 11 faut qu’ils puissent,sans afficher né de telle manière. Nos lumières, hélas ! Je luxe de la table , donner à dîner à bien elles ne dépendent que de l’éducation des personnes , soit de celles qui. pourqu’on donne aux individus ; ainsi cela est ront écrire , soit à celles dont l’opinion encore hors de notre pouvoir , jusqu’à un p eut influer sur le général. Je ne saurais certain point. Mais nos mœurs, nos vertus tr0 p vous i e répéter. Tout cela est nêcesdépendent de nous : on peut et on doit sa i rs , et je vous avoue que sans toutes ces être honnête homme, bon père , bon ami , choses de ma part, js n’aurais, pas trouvé bon frère , bon patriote , humain ; enfin , des soutiens et des appuis à notre cause, réunir touteslcs vertus. Toutesccs qualités Fjn de £om £ç ^^ dU de ^lettre , .vous pouvez vous les donner, mes chers ,,, v , D " „ ,, ’ AiM. ra^e et oruncy.

compatriotes ; ctj’espère que, puisque c’est

là le seul côté par lequel on peut vous at- (fl) n y a ^ - g p , ighm i dé f endrez au I ieu taquer, vous vous rendrez invulnérables de d( sf eJldriez ? C e qui présente un sens difTé- (a) Telles étaient les loix dures qui ré- ( h ) Ce paragraphe est ce qu’il y a de plus gissoient les hommes d 3 couleur, et les atroce ; remarquez avec qu^e perfidie , avec Colons blancs veulent faire croire que ce quels soins, quelles pein^MM. Page et sont ces mêmes hommes de couleur qui ne Brulley ont été prendre dans di’fférens enveulentpas de la révolution. A qui pourront- droits pour composer cette diatribe. ils le persuader ? ( c ) il y a pour faire toutes les courses. A

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