Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/268

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d’avance une bouteille de sangara, dont elle buvait au point de tomber ivre-morte, de sorte qu’elle ne ressentait rien ou à peu près.

Rareté de la masturbation et de la pédérastie chez le Noir. — Le Noir libre n’est ni Sodomite ni pédéraste. Il se masturbe même très peu. D’ailleurs, le frottement de la main sur la muqueuse peu sensible du gland circoncis, exige un temps encore plus considérable que le coït pour aboutir à l’éjaculation. Le Négrillon incirconcis se masturbe en se tirant tout le prépuce, qu’il allonge considérablement. Mais une fois circoncis, il considérerait presque comme une honte de se masturber, car il ne manque pas de femmes pour ses besoins sexuels. Il n’en est plus de même de l’esclave qui, circoncis ou non, a moins de facilités pour accomplir le coït que le Noir libre, et il se passe entre esclaves ce qui se passe dans toutes les agglomérations humaines où manque l’élément féminin. Il y a alors échange de procédés pédérastiques réciproques et alternance du passif et de l’actif. C’est du moins ce qui ressort de l’examen médical de deux jeunes Tirailleurs Bambaras provenant du poste de Kita, où ils avaient été mis en liberté après la capture d’une bande d’esclaves sur des dioulas Sarrakholais. On les avait engagés de bonne heure, quoique n’ayant pas encore vingt ans. Ils m’avouèrent qu’entre captifs et esclaves, les pratiques pédérastiques avaient cours, tant qu’ils ne pouvaient se procurer des femmes, mais qu’ils les cessaient dès qu’ils en avaient à leur disposition. Ces deux Tirailleurs, véritables Castor et Pollux Nègres, continuèrent ensemble leurs pratiques contre nature, jusqu’au jour où ils prirent, à Saint-Louis, une femme en commun, femme divorcée d’un Tirailleur en expédition dans l’intérieur.

Une Messaline Noire. — C’était une virago d’une trentaine d’années, un des plus beaux spécimens de la