Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/113

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mite, qui est plus jaunâtre, et jamais brun rouge sale comme chez le mulâtre. Le prépuce est normal chez l’enfant ; peu de cas de phimosis chez l’homme. Le pubis chez les deux sexes est couvert d’un poil assez peu abondant châtain foncé, et légèrement frisé. La femme Cambodgienne s’épile le pubis. Ses organes génitaux sont plus développés que ceux de la femme Annamite. Par leur aspect général et la position oblique du vagin, la Cambodgienne se rapproche plus de la Française que de l’Annamite. La Cambodgienne n’a pas, comme cette dernière, la fâcheuse infirmité des flueurs blanches. Quelquefois j’ai rencontré le clitoris assez développé, ainsi que les petites lèvres, mais généralement les dimensions de ces deux parties sont normales.

La syphilis est assez rare au Cambodge, quoiqu’il y ait quelques maladies de peau. La longévité n’est pas rare dans la race Cambodgienne : on voit beaucoup d’individus de soixante à quatre-vingts ans, et quelquefois plus âgés.

En somme, physiquement, le Cambodgien est supérieur à l’Annamite, à qui le chignon donne un aspect féminin, tandis que la chevelure coupée court et en brosse du Cambodgien lui donne un aspect plus viril.

Races étrangères habitant le Cambodge. — Annamites. — L’Annamite, petit et grêle, est le vainqueur, et le Cambodgien, grand et vigoureux, le vaincu : il a été refoulé successivement du Sud au Nord par les Annamites, dont le nombre atteint près de cent mille au Cambodge, et qui continuent lentement la conquête pacifique du pays.

Malais et Chams. — Les Malais sont principalement installés sur la rive droite de Mékong. Ils sont pareils à leurs congénères de Cochinchine. Les Chams habitaient l’ancien Ciampa ; ils sont répartis au Nord et au Nord-