Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de ces deux pays. Toutes les deux aiment bien le Blanc, mais la Martiniquaise est plus hardie, plus intrigante et assure mieux sa domination sur le Becqué blanc qui tombe entre ses mains. Elle est plus dépourvue de scrupules et ira chercher ailleurs les cadeaux que son amant lui refuse. Elle est aussi plus lascive que la Guyanaise.

La Quarteronne et ses passions vives. — La Quarteronne Martiniquaise dame certainement le pion à toutes les courtisanes d’Europe, et ce n’est qu’à Tahiti que j’ai trouvé une femme qui l’égalât. Il faut avouer que ce mélange du quart de sang noir donne un produit presque parfait. La forme générale du corps est celle d’une Européenne du Midi, le teint d’un brun mat ; le visage est éclairé par de magnifiques yeux de gazelle. Le mollet est très développé et l’arrière-train fortement et lascivement arrondi. Les cheveux sont peut-être quelquefois encore un peu ondulés, quoique souvent châtain-foncé, ou roux-doré. Les lèvres sont fortes. Le sein est encore un peu piriforme. Les poils du pubis sont frisés et assez doux, quelquefois très fournis, et souvent d’une teinte moins foncée que celle des cheveux. Mais les dimensions de la vulve et du vagin s’éloignent de celles d’une Négresse et ne diffèrent pas sensiblement d’une Européenne.

Les passions de la Quarteronne sont vives, comme celles de ses ascendants Blancs. Elle n’a pas les répugnances de la Négresse, et, moins scrupuleuse que la Mulâtresse, prend son plaisir partout où elle le trouve. C’est une vraie Circé, qui se prêtera à toutes vos fantaisies amoureuses, voire même lubriques. Mais quand un bon Becqué est l’amant d’une Quarteronne de la Martinique, celle-ci ne le quitte plus, si elle y tient, et préférera s’expatrier que de le lâcher. D’ailleurs, le Martiniquais est en général aussi voyageur par tempérament que le Guyanais est sédentaire.