Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/266

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» le délai convenu, il ne mourra que de la plus vilaine mort ! »

» Mais le zélé serviteur n’eut pas, pendant cinquante jours, un seul instant d’arrêt dans son travail de copulation, et fournit, en sus, les dix jours que lui avait imposés son maître. Mouna, de son côté, en éprouvait une grande satisfaction, parce qu’elle avait enfin apaisé son ardeur pour le coït. Mimoun, ayant subi victorieusement son épreuve, put donc venir s’asseoir avec ses compagnons.


» Abou el Heïdja dit alors à Zohra : — « Vois ! nous avons satisfait à toutes les conditions que tu nous as imposées ! C’est à toi maintenant de m’accorder la faveur qui devait, suivant nos conditions, être le prix de notre réussite. — C’est trop juste ! » répondit la princesse, et elle s’abandonna à lui. Il la trouva l’excellente des excellentes.


» Quant au nègre Mimoun, il épousa Mouna. Abou el Heïloukh choisit, parmi toutes, celles des jeunes filles à laquelle il trouva le plus d’attraits.

» Ils restèrent tous dans ce palais, se livrant à la bonne chère et à tous les plaisirs, jusqu’au moment où la mort vint mettre un terme à leur heureuse existence et dissoudre leur réunion : que Dieu leur fasse miséricorde, ainsi qu’à tous les Musulmans ! Amen !

(Le Jardin parfumé du cheikh Nefzaoui,
édition Liseux, chap. XXI.)


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