Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/337

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assommées, et font les frais du festin dans le pilou-pilou donné en l’honneur des funérailles du chef.

Sacrifice des veuves dans les îles de Tanna et d’Anatom. — À Tanna, on étrangle fréquemment la femme après la mort du mari ; cette habitude n’existe plus que dans les tribus de l’intérieur. Elle aurait été importée, paraît-il, de l’île d’Anatom, où elle est encore en vigueur, car les femmes portent autour du cou, dès leur naissance, une corde leur rappelant sans cesse le sort fatal qui leur est réservé. Voici la façon dont s’opère cette strangulation : deux jeunes gens profitent du sommeil de la femme pour fixer en terre deux morceaux de bois sur lesquels ils fixent la corde, de sorte que le cou reste comprimé jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Adultère. — Dans certaines îles, le mari outragé a droit de vie et de mort sur la femme et sur l’amant. Mais celui-ci se défend généralement, et la possession de la femme est le prix du combat relaté plus haut. Dans d’autres îles, au contraire, le mari trafique de sa femme, même avec les Blancs.

Formes du coït. — On conçoit que chez un peuple d’une civilisation aussi rudimentaire, les formes du coït ne soient pas des plus raffinées. Il paraît cependant, d’après mes interrogations, qu’il y a quelques différences entre les diverses tribus.

Le Néo-Hébridais, presque noir, ne casse pas du bois, comme le Néo-Calédonien. Il se livre au coït dans l’ombre et le mystère de sa case. La position habituelle employée serait la position classique sur une natte, la femme dessous et l’homme dessus. Cependant, on m’a signalé une position a retro, la femme accroupie, la tête basse, les cuisses un peu ployées, écartées légèrement, les mains prenant appui sur les jarrets et le cou-de-pied. Cette position présente ainsi, dans un grand écartement,