Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/388

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péens. Lisez les monuments littéraires de nos bons aïeux, le Cynbalum Mundi, le Moyen de parvenir, les Cent Nouvelles nouvelles, etc. ; dans tous vous trouverez des histoires ou contes d’amoureux arrivant à la douzaine, considérés par nos pères comme de riches exceptions à la règle générale.

La mesure de la puissance génitale du Tané Maori. — Il résulte pour moi des renseignements fournis par les Vahinés, renseignements que je n’ai pu naturellement contrôler de visu, que de vingt à quarante ans le Tané fait généralement l’amour soir et matin, sans aucune fatigue. Il peut, après un festin copieux et sous l’excitation de la lascive upa-upa, dépasser ce chiffre et atteindre facilement six et même huit. Certains sujets, plus spécialement taillés pour l’amour, arriveraient à compléter la dizaine et même la douzaine. Ils seraient, en raison de ces qualités amoureuses, très recherchés par les Vahinés.

Nous voilà loin des prescriptions des anciens législateurs, de Zoroastre, par exemple, qui limitait le devoir du mari à une seule fois en neuf jours, ou de Solon qui fixait le maximum à trois fois par mois. Il paraît que jusqu’à un âge très avancé, le Maori est capable d’accomplir l’acte vénérien dans la limite minimum ci-dessus.


Causes de la vigueur génitale du Tané. — L’existence oisive et paresseuse du Tané, qui ressemble à certains points au farniente du lazzarone Napolitain, est pour beaucoup dans cette qualité de bon coq toujours prêt au montoir, pour parler la langue de Montaigne. D’autre part, il a une nourriture que l’on croirait préparée par la nature pour lui venir en aide : sauce salée et poisson très phosphoré, c’est-à-dire les deux plus puissants aphrodi-