Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/393

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leur hymen intact avaient moins de dix ans. À douze ans, une Vahiné peut recevoir, sans douleur ou sans accidents graves, un mâle de la dimension moyenne d’un Européen, sinon comme longueur, tout au moins comme grosseur. C’est le résultat du coït habituel avec des enfants du même âge, dont les verges sont en rapport avec les dimensions de la vulve et du vagin. Il y a une dilatation lente et graduelle qui agrandit l’hymen, sans le déchirer comme dans un coït brusque avec des organes disproportionnés. L’orifice vulvaire s’agrandit chaque jour un peu, presque sans déformations, et l’hymen prend une forme annulaire constituée par un repli circulaire qui double les petites lèvres à l’entrée du vagin et permet facilement l’introduction du doigt.

Cette défloration graduelle n’est pas un fait spécial à la race Maorie, Mantegazza cite le fait suivant :

« J’ai vu de mes yeux, au Paraguay », dit-il, « des enfants des deux sexes tout à fait nus jouer librement entre eux, et je crois que plus d’une fois, par curiosité et par amusement, ils essayent l’accouplement bien avant la puberté, ce qui dilate peu à peu les parties génitales de la femme, d’où résulte probablement une défloration graduelle sans violence. »

Formes du coït dans la race Maorie. — Les formes de l’amour sont simples chez les Indigènes de l’Intérieur. Ils le font naturellement et sans préliminaires. La Vahiné, lascive par tempérament, accepterait tous ces préliminaires, car elle est très nerveuse et passionnée ; mais le Tané, vigoureux, poussé par l’instinct génital, va droit au but. Le coït est donc simple, le plus généralement dans la position classique, rarement a retro, par suite de la position peu en arrière de la vulve. Il y aurait cependant interversion des rôles et la femme chevaucherait l’homme. Cette position se prendrait quand la