Page:Jacobus X - L'amour aux Colonies, 1893.djvu/398

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d’Érotologie classique de Forberg[1], mais, toutes les positions différentes du coït, indiquées par ce savant humaniste, sont connues et pratiquées par les Vahinés galantes. Il en est de même des trente-six postures attribuées à l’Arétin, à cause de ses Sonnets luxurieux, et sous le nom duquel elles circulent depuis trois cents ans. Il m’a été donné de voir un exemplaire de l’Arétin Français, qui passait de mains en mains et qui servait de bréviaire d’amour.

Mais le contact du Blanc a produit d’autres résultats plus désastreux. Il est la cause directe de l’introduction de deux vices inconnus aux anciennes Tahitiennes. Je veux parler de la masturbation et du Saphisme féminin, dont j’ai positivement reconnu l’existence chez un certain nombre de prostituées de Papeete. Ce renseignement m’avait d’ailleurs été fourni par mon collègue, le docteur S***.

Masturbation et Saphisme. — « La masturbation », dit Martineau, « consiste dans la friction de l’organe clitoridien. Cette friction résulte des manœuvres employées par la femme elle-même ou par une personne étrangère. La friction clitoridienne se produit le plus communément soit avec le doigt, soit avec le pénis, soit avec la langue. Dans ce dernier cas, il y a en même temps succion. C’est à cette variété de masturbation que j’ai donné le nom de Saphisme. Ce n’est pas tout : parfois la friction clitoridienne est produite à l’aide de corps étrangers. »

La masturbation des Vahinés a lieu surtout avec l’aide d’une autre personne, homme ou femme, et c’est le

  1. Paris, Liseux, 1882, 2 vol. petit in-8o, texte Latin et traduction littérale. — Imprimé à cent exemplaires et très rare ; il en existe des éditions Anglaises, plus faciles à trouver, mais sans le texte Latin.