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Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/115

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de trivanderam à goa.

anciens ennemis, mais encore à recevoir tous les malheureux qui accouraient auprès de lui. Il n’avait qu’à jeter ses filets dans le Gange pour en obtenir immédiatement tout le poisson qu’il pouvait souhaiter.

« La disette passée, la main de Vischnou continua à le protéger, et il devint si riche par la suite, qu’il put, à lui seul, élever un temple à Brahma, tellement somptueux et magnifique, que les pèlerins de tous les coins du globe venaient en foule pour le visiter et pour y faire leurs dévotions.

« Et c’est ainsi, habitants de Madura, que vous devez protéger la faiblesse, vous aider entre vous, et ne jamais vous souvenir de ses torts auprès d’un ennemi malheureux. »

Tout l’enseignement de Christna respire la même morale ; nous ne nous y arrêterons pas plus longtemps.

« Lorsque le fils de Vischnou et de la vierge de Madura comprit que l’heure était venue pour lui de quitter la terre et de retourner dans le sein de celui qui l’avait envoyé,

« Défendant à ses disciples de le suivre, il partit un jour sur les bords du Gange pour y faire ses ablutions, et y laver les souillures que son enveloppe mortelle avait pu contracter dans les luttes de toute nature qu’il avait été