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Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/181

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les ruines de bedjapour.

bique, et pour ajouter à la voie de mer une autre voie que pussent suivre les caravanes, on construisit à travers toute l’Arabie jusqu’au golfe Persique, des caravansérails et des citernes où les marchands pouvaient se reposer et renouveler leur provision d’eau.

Toutes les nations commerçantes et maritimes se rendaient dans les ports de l’Égypte pour acheter les produits de l’Inde.

Les guerres des Sarrasins firent ensuite passer la plus grande partie de ce commerce à Constantinople, qui devint le marché général des produits de l’extrême Orient, que les Grecs et les Italiens exploitèrent tour à tour.

Pendant la période de splendeur de la puissance ottomane, les Vénitiens employèrent tous leurs efforts à ouvrir de nouveau la route de l’Égypte ; Pise, Gênes, Florence se joignirent à eux pour partager leurs profits.

Ce fut l’époque où Venise atteignit à l’apogée de sa grandeur ; sa marine, la plus puissante de l’Europe, pouvait lutter avec celle des Turcs, et protégeait admirablement son commerce ; elle avait des manufactures de soie, d’or et d’argent, elle construisait des vaisseaux pour le monde entier ; son orfèvrerie était unique, et tous ces avantages, qui lui donnèrent un moment le premier rang en Europe, elle les dut aux pro-