bûcher, on se contente de le flamber légèrement et il devient alors la proie des chacals et des corbeaux. Habitués à ces bonnes aubaines qui leur arrivent de temps en temps, ces derniers animaux ne manquent pas d’accourir en foule autour des bûchers.
Dans l’esprit des Indous, ces sinistres oiseaux ne sont autres que des démons et autres esprits malfaisants déguisés, et l’offrande de riz et de pois qu’on leur fait n’a d’autre but que de les rendre favorables au mort.
S’ils refusaient d’accepter cette pâture, ce serait le signe évident que le défunt, au lieu d’avoir été admis dans le séjour de délices, se trouverait, en dépit de tous les memtrams, de toutes les cérémonies, invocations, prières, purifications, dans un des séjours infernaux.
Il s’agirait alors de l’en tirer au plus tôt. Pour cela, il faudrait d’abord bien fixer le lieu spécial où l’âme du mort se trouve enfermée. Une pareille recherche embarrasserait bien des gens, ce n’est que l’enfance de l’art pour ces gaillards, qui ont l’habitude de faire parler le ciel à volonté et de vendre des places pour le céleste séjour.
Le prêtre déclarant cependant que le cas est grave, on interrompt le cours des cérémonies ; il prend alors une des boulettes de pois et de riz, et la pétrissant de nouveau, il la jette par