dont la maligne influence doit vous frapper, le sacrifice d’un être vivant, tel qu’un bouc, une poule, une paire de colombes ; mais encore, il n’est pas certain qu’elle s’en contentera, et l’on ne peut être rassuré que quand l’année s’est écoulée sans que personne ait été frappé.
Ces croyances tiennent les Indous dans une constante et réelle terreur, et j’ai assisté fort souvent aux scènes les plus étranges, causées par ces singulières superstitions qui n’ont pas encore disparu de l’Europe, où nos ancêtres indo-asiatiques les ont apportées.
Tous ces préjugés absurdes qui étreignent l’Indou pendant sa vie et qui le suivent jusqu’au bûcher, commencent avec son entrée dans la vie.
L’enfant né sous une mauvaise étoile est non-seulement voué lui-même à toutes sortes de malheurs et d’accidents durant le cours de sa vie, mais il y fait participer encore ceux auxquels il est uni par les liens du sang ; aussi il n’est pas rare de voir des parents, pénétrés de l’infaillibilité des influences célestes, abandonner au milieu des jungles d’innocentes créatures qui avaient eu le malheur de naître à de certains jours proclamés néfastes par l’astrologie judiciaire.
Il n’est pas rare même que les parents déna-