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Page:Jacolliot - Voyage au pays des Brahmes.djvu/67

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de trivanderam à goa.

nelly bien arrosés, et l’herbe verte de toutes parts s’étendait aussi loin que la vue.

— S’étant adressé à un vaidehâ (sanscrit, cultivateur) qui faisait mouvoir en chantant le balancier d’un étang, il lui demanda à qui étaient ces rizières si bien entretenues.

— Et le vaidehâ, sans se déranger de son travail, lui répondit : Ces champs appartiennent à Nimi, fils de Pavaca.

— Et ayant rencontré plus loin d’immenses troupeaux de génisses, avec de grands taureaux aux cornes recourbées du pays de Birmah, il s’adressa à un kélivala faucheur et lui demanda à qui étaient ces animaux qui paissaient en aussi grande quantité dans la prairie.

— Et le kélivala répondit, en continuant à faucher l’herbe le long des chemins : Ces taureaux aux longues cornes recourbées et ces génisses appartiennent à Nimi, fils de Pavaca.

— Et ayant aperçu encore un grand nombre d’éléphants qui venaient du nord, chargés de figues sèches, de pistaches, de noix et de grenades, ainsi que de fines étoffes tressées du poil des chèvres de Kaboul, il dit au padial qui les conduisait : À qui toutes ces richesses et les animaux qui les portent ?

— Et le padial lui répondit, en poursuivant son chemin : Ces éléphants, ces fruits secs et