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Dans toutes les îles de la Sonde et en Océanie, j’ai vu les naturels se servir d’appareils presque identiques seulement, en Océanie, ils installent la sangle qui entoure l’arbre au-dessus de leurs chevilles, et, dans cette situation, s’en servent pour retenir leurs pieds contre le tronc ; ils n’ont qu’à écarter les jambes pour que leurs pieds, retenus par la corde, serrent le tronc de l’arbre, comme les deux branches d’un étau. Ce mode est plus primitif et surtout plus dangereux. Je ne trouvai pas au vin de palmier que je goûtai une différence bien grande avec celui qui est extrait du cocotier, si ce n’est une pointe d’amertume assez prononcée. De. plus, la calebasse qui le contenait était échauffée par les rayons du soleil depuis plusieurs heures, et la liqueur commençait à entrer en fermentation ; en cet état, elle n’est guère agréable pour l’Européen.

Depuis, j’ai eu occasion d’en boire à toutes les heures du jour, et je constatai que tous ces vins de palme, comme le callou malabare, doivent être bus avant le lever du soleil ; alors, ils sont frais et très-agréables au goût. La sécrétion la plus abondante et la plus sucrée a lieu pendant la nuit.

Les noirs attendent ordinairement vingt-qua-