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Page:Jacques-Martin Hotteterre - Principes de la flûte traversière, ou flûte d'Allemagne, de la flûte à bec ou flûte douce et du hautbois, divisez par traitez.djvu/13

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ter plus haut, mais avec diſcretion, autrement ce ſeroit ſe donner beaucoup de peine ſans ſe procurer aucun avancement, parce qu’il faut abſolument commencer par bien former les Tons bas, avant que de faire les autres.

Le Fa naturel ne ſe peut preſque point faire tout au haut de la Flute ; je l’ay neanmoins trouvé ſur quelques-unes, en la maniere que je vais l’expliquer, mais il ne faudroit point s’opiniâtrer à le chercher indifferemment ſur toutes ſortes de Flutes, non plus que les Cadences qui en procédent ; car ce ſeroit vouloir tenter l’impoſſible. Il ſe fait en bouchant tout à fait le premier, le deuxiéme, le quatriéme trou ; en bouchant le cinquiéme ſeulement à moitié ; en débouchant le troiſiéme, le ſixiéme & le ſeptiéme ; & en donnant le vent fort aigu. Au reſte, je ne l’ay point démontré dans ma premiére Planche, parce qu’il n’eſt pas proprement un Ton ſur lequel on puiſſe compter.

Le Fa Diézis ſe fait plus aiſément : Il faut boucher tous les trous, excepté le deuxiéme.

Le Sol ſe fait, en bouchant le premier & le troiſiéme trou, & en débouchant tous les autres.

On pourroit trouver encore quelques Tons au deſſus de ceux là, mais ils ſont si forcez & ſi peu utiles que je ne conſeille à perſonne de ſe donner la peine de les chercher.



CHAPITRE IV.
Premiére explication de la deuxiéme Planche ſur les Cadences naturelles.


APrès avoir parcouru tous les Tons naturels, je vais parler des Cadences ou Tremblements qui ſe font ſur ces mêmes Tons, & j’en vais propoſer tous les exemples, marquez auſſi par une Ta-