Page:Jacques Bainville - Les Dictateurs.djvu/103

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sons nouvelles qui ne sont peut-être que des prétextes mais qui servent singulièrement les desseins complexes des despotes. On les voit, sacrés par leurs Églises, saluer les prêtres de l’esprit nouveau comme Constantin, pontifex maximus, pouvait saluer les évêques chrétiens, et quelques traits de démagogie apparente ne servent chez eux qu’à renforcer le pouvoir, et à donner toute sa valeur à la propagande.

Il n’en est pas moins vrai que l’idée du « despotisme éclairé » un moment obscurcie en France par la Révolution devait reprendre toute sa valeur avec Napoléon Bonaparte et contribuer dans une mesure considérable à l’établissement du Consulat et de l’Empire. Il est absolument impossible de négliger, dans la suite de l’histoire et pour comprendre notre siècle même, cette idée d’aristocrates intellectuels que le progrès ne peut venir de la foule crédule, routinière et imbécile, mais qu’il doit être imposé par des individus supérieurs.