Page:Jacques Collin de Plancy - Dictionnaire infernal-1818-T1.djvu/445

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loup-garou, parce qu’il se disait tel, · et leur criait qu’ils eussent à s’enfuir, s’ils ne voulaient pas être mangés et étranglés comme Judas. Cependant ils. )’avaient sai i, malgré ses menaces, et commença~ent à l1écorcl1cr, pour savoir s’il avait le poil de loup sous la peau·, selon l’opinion du vulgaire. Mais ils le lâchèrent, dit Camerarius, à la demande de Pomponace qui le gt.1érit de sa maladie.

Les sorciers et leurs p~tisans s’appuyaient des métamorpl1oses de l’âne d’or d’Apulée, comme d’une· · histoire bien lféritahle, pour prouver que la lycan1hro1>ie n’est pas une maladie de l’imaginaùon, mais une véritable transformation. Cependant Apulée a dit lui-même, pour les sots à qui il faut tout dire, que. son ouvrage n’était qu’une fable. Ego tihi, semione i’sto, varias.fabellas conseram.

A côté de la lycanthropie, Ies démonomanes. placent la cynanth1·opie, espè{c de démence où des malhcurc11x se croyaient transformés en chiens ; et la bousopie ou bousaniliropie, autre maladie d’esprit (en supposant que l’esprit se soit logé quelquefois chez des gens superstitieux), qn.i frappait certainsvisionnaires, et leur persuadait qu’ils étaient changés en bœufs. Mais les cynanthropes et les housanthropes ne sont pas communs dans les fastes de la magie. (Voyez Loups-Garoux.)


fin du tome premier