Page:Jacques Collin de Plancy - Dictionnaire infernal-1818-T1.djvu/49

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les austérités qui l’offensent et les petitesses orgueilleuses.

J’en ai dit assez, je pense, pour rappeler au lecteur combien de maux la superstition peut produire. Que tous les hommes éclairés se liguent donc avec moi pour l’anéantir ; que les préjugés tombent ; que l’erreur se dissipe ; que le père ne cherche plus à retenir son fils dans un austère devoir, en trompant son cœur simple et facile : les yeux de l’esprit s’ouvrent avec l’âge ; et l’on doit s’attendre à recevoir, de celui qu’on a trompé, imposture pour imposture. Conservons à notre siècle son beau nom de siècle de lumières ; dévoilons la vérité ; signalons le mensonge ; renversons la superstition ; et répétons à toute la terre que l’homme ne s’élève point à Dieu par la crainte, que le méchant, qui l’honore avec un sentiment d’effroi, ne peut se flatter de lui plaire, et qu’un père ne demande à ses enfans que leurs cœurs et leur amour.

Oderunt peccare boni, virtutis amlore ;
Oderunt peccare mali, formidine pœnæ.

Horat.