Enfin on la conduisit à la place du cimetière de l’abbaye de Rouen. L’exécuteur l’attendait là avec une charrette, pour la mener au bûcher sous l’escorte de cent vingt hommes. On l’avait revêtue d’un habit de femme ; sa tête était chargée d’une mitre en carton, sur laquelle étaient écrits ces mots : Hérétique, relapse, apostate, idolâtre. Deux pères dominicains la soutenaient ; elle s’écriait sur la route : Ah ! Rouen, Rouen, tu seras ma dernière demeure !
On avait élevé deux échafauds sur la place du Vieux-Marché. Les juges attendaient leur victime chargée de fers. Son visage était baigné de pleurs : on la fit monter sur le bûcher, qui était fort élevé,
Louis XI fit réhabiliter la mémoire de Jeanne d’Arc. Deux de ses juges furent brûlés vifs, deux autres exhumés, pour expier aussi dans les flammes leur jugement inique. Mais le procès de la Pucelle n’en sera pas moins à jamais un sujet d’opprobre pour les Anglais et aussi pour le roi Charles VII[1].
Jeanne Dibisson, sorcière, arrêtée à l’âge de vingt-neuf ans. On l’avait vue plusieurs fois danser au sabbat ; elle disait que ceux qui y vont trouvent le temps si court qu’ils n’en peuvent sortir sans regret. Il ne paraît pas qu’elle ait été brûlée[2]
Jeanne du Hard, sorcière, saisie à l’âge de cinquante-six ans. On la trouve impliquée dans l’affaire de Marie Chorropique, pour lui avoir touché le bras, lequel devint mort. Nous ne dirons pas si elle fut brûlée[3].
Jeanne (Mère). Une vieille fille vénitienne, connue sous le nom de mère Jeanne, infatua tellement Guillaume Postel de ses rêveries qu’il soutint, dans un livre écrit à son sujet, que la rédemption des femmes n’avait pas encore été achevée, et que cette Vénitienne devait accomplir ce grand ouvrage. C’était la mère que cherchent aujourd’hui les saints-simoniens et qu’ils ne retrouvent plus.
Jeanne Southcote. Voy. Southcote.
Jéchiel, rabbin et cabaliste. Voy. Lampe merveilleuse.