Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/159

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elles peuvent subir certaines variations suivant l’origine des produits employés ; il faudra, pour connaître la résistance exacte d’une colonne, consulter les albums des fonderies dont elle provient.

III. Poutres.

Les poutres en fer, qui maintenant sont

employées aussi couramment dans les constructions rurales que dans les constructions urbaines, à cause des avantages qu’elles présentent, sont toujours du type à double T ; ces avantages sont la possibilité d’avoir des poutres identiques, de longueur quelconque, pouvant résister à toutes les charges et présentant une faible épaisseur. Les tableaux des pages 148 à 150 donnent immédiatement, et sans calcul, le type de poutre qu’il faut choisir pour supporter une charge déterminée, connaissant l’écartement des appuis.

Les poutres métalliques prennent les noms des pièces qu’elles remplacent, c’est ainsi qu’elles portent le nom de linteaux, solives, arbalétriers, etc. On préfère souvent remplacer les poutres formées d’un fer unique par d’autres en fers de résistance moindre, assemblés entre eux ; ces poutres composées présentent comme particularité d’avoir une surface plus grande, ce qui est un avantage dans certains cas, par exemple lorsqu’elles sont utilisées comme linteaux, et de permettre d’employer des fers de section moindre, qu’il est généralement plus facile de se procurer ; enfin leur hauteur est moins grande. On compose ordinairement ces poutres, lorsqu’elles sont destinées à constituer des linteaux, en assemblant, avec des boulons, des fers qu’on maintient à un écartement déterminé au moyen d’entretoises spéciales en fonte ou de croisillons en fer ; ce mode d’assemblage oblige à percer l’âme des fers d’un certain nombre de trous pour le passage des boulons, ce qui les affaiblit d’autant, mais comme il est très simple, on s’en sert chaque fois que la charge à supporter n’est pas excessive ; dans le cas contraire, il vaut mieux maintenir les fers au moyen de brides et de croisillons. Non seulement on établit ainsi des linteaux très solides, mais on peut aussi faire des poutres beaucoup plus résistantes qui, suivant leurs dimensions, sont appelées filets ou poitrails ; on désigne ainsi les grosses poutres composées, qui supportent