Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/163

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tation des locaux, la charge à supporter et la hauteur des fers, on les fait en briques pleines ou creuses, posées à" plat ou de champ.

Enfin, on commence à employer beaucoup maintenant pour les planchers le ciment armé ; les travaux en ciment armé doivent toujours être calculés et exécutés par des maisons spéciales, habituées à ce genre de construction. En principe on établit d’abord une aire en planches placées à plat joint, présentant de distance en distance des sortes de rigoles rectangulaires qui serviront à construire de véritables poutres faisant corps avec le plancher ; cette aire, qu’on enlève quand le travail est terminé, est soutenue par des échasses. C’est sur cette sorte de plancher qu’on construit le ciment armé, en commençant par les poutres ; pour cela on forme un treillis en fers généralement ronds, réunis entre eux par des agrafes en feuillard ou en gros fil de fer ; la surface du plancher est constituée par un véritable réseau en fers de petit diamètre, placés à angle droit, avec, de distance en distance, des fers de plus grande section et de longueur égale à celle des pièces. Pour les poutre on adopte des fers ayant un diamètre beaucoup plus grand, et on en forme plusieurs lits. Nous ne pouvons pas donner les diamètres de ces fers, parce qu’ils varient avec leur écartement et la manière dont ils sont disposés ainsi qu’avec la charge et la portée du plancher. Lorsque le treillis est achevé, on le noie dans un béton composé de ciment et de gravier, qu’on pilonne soigneusement.

Quand le plancher est terminé et la maçonnerie bien prise, on enlève la charpente. La surface inférieure du béton peut être laissée brute ou enduite de plâtre si on craint, comme cela arrive dans les logements des animaux, que la condensation de la vapeur d’eau sur la surface imperméable du plafond ne retombe en gouttelettes sur les animaux. Il faut avoir soin, lors de l’établissement de ces planchers, de ménager toutes les ouvertures nécessaires, ainsi que les trous pour les scellements, car il n’est pas possible, ni prudent, d’en pratiquer lorsque le travail est terminé, le béton étant en effet très dur et les trous ne pouvant être faits qu’en coupant les fers rencontrés.