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V. — COUVERTURES

Les couvertures sont destinées à mettre à l’abri des intempéries, de la pluie en particulier, l’intérieur des bâtiments ; elles protègent également du vent et, dans une certaine mesure, des variations de température. Elles doivent être imperméables, résister au vent et ne pas se détériorer sous l’action de l’humidité et des changements de température ; il faut enfin qu’elles puissent supporter le poids des ouvriers chargés de les établir ou de les réparer.

On a employé autrefois un très grand nombre de produits différents pour couvrir les constructions ; actuellement, par suite de la facilité des transports, on ne se sert plus que d’un très petit nombre de matériaux que nous allons étudier. Les couvertures que l’on rencontre le plus souvent dans les constructions rurales sont composées de deux pans A et B (fig. 101) constituant à leur partie inférieure les égouts et réunis à la partie supérieure suivant une ligne ab, appelée faite ou faîtage. Très souvent la couverture déborde les pignons de manière à les protéger de la pluie ; elle est terminée sur les côtés par les rives. Si deux bâtiments C et C’ se rencontrent sous un angle quelconque, l’assemblage des matériaux de la couverture se complique : du côté de l’arête saillante ar, appelée arêtier, il n’y a pas beaucoup à redouter d’infiltrations* l’eau tendant à s’en écarter ; mais sur l’autre côté, les eaux convergent vers une ligne an, formant thalweg, où elles s’accumulent ; cette partie de la couverture, appelée noue, doit être particulièrement soignée. La noue, quel que soit le genre de couvertures, est presque toujours formée par une large bande de zinc ou de plomb pliée, ou par des tuiles creuses spéciales, tandis que l’arêtier est simplement recouvert par un chaperon en mortier ou en tuiles et, dans les couvertures en zinc ou en ardoises, par une bande de zinc ou de plomb. L’eau qui ruisselle sur les couvertures doit être recueillie dans des gouttières ; on supprime quelquefois ces dernières par raison d’économie, mais alors les eaux tombent au pied des bâtiments, dégradent les parements des murs et entretiennent