Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/187

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moins d’un entretien soigneux ; aussi il vaut mieux avoir recours, pour ces locaux, aux chatières pour l’aération, et aux tuiles de verre ou aux châssis vitrés fixes pour l’éclairage. Il existe enfin, pour le passage des tuyaux de ventilation ou des cheminées, des tuiles spéciales à douille, recevant directement les poteries employées.

En résumé, les tuiles mécaniques sont celles qu’il faut toujours préférer, à moins que des considérations spéciales n’obligent à adopter un autre modèle (bâtiments déjà couverts de tuiles d’un autre genre, proximité d’une fabrique, etc.) ; ces tuiles réalisent en effet toutes les conditions d’une bonne couverture et, grâce au degré de perfectionnement qu’elles ont atteint, se prêtent à toutes les combinaisons. La tuile la plus recommandable après la tuile mécanique est la tuile plate, qu’on a beaucoup employée dans nos régions et qui, pour cette raison, le sera encore longtemps.

Couverture en ardoises.

Parmi les couvertures minérales ou en pierres, nous ne nous arrêterons qu’à la seule qui soit vraiment pratique et recommandable, à l’ ardoise. Les ardoises sont des schistes feuilletés qu’on trouve dans certaines carrières ; en général leurs qualités augmentent avec la profondeur des bancs dont elles proviennent, ceux de la superficie donnant des ardoises trop tendres. Par la fente, ces schistes se séparent en minces feuilles ayant quelques millimètres d’épaisseur, qu’on taille ensuite suivant certaines dimensions. L’épaisseur minimum des ardoises ordinaires doit être de 1--,5 ; au-dessous de cette épaisseur, elles sont trop fragiles et ne peuvent plus supporter le poids des ouvriers chargés d’établir ou de réparer les couvertures ; celle qu’il faut préférer est de 2 ou 3 millimètres ; au delà de 3 millimètres, elles deviennent lourdes, coûteuses et d’une résistance inutile ; seuls les très grands modèles ont 4 millimètres et plus d’épaisseur. Le tableau ci-contre donne les noms, les dimensions et les poids des ardoises provenant des ardoîsières d’Angers, les plus communément employées dans les couvertures, ainsi que leur nombre et celui de clous, d’agrafes, de mètres de voliges et de- pointes à voliges nécessaires par mètre carré de couverture.