L’ardoise de bonne qualité doit être dure, sonore et n’absorber que très peu d’eau, sous peine de devenir gélive ; sa coloration varie avec son lieu d’origine, aussi ne peut-elle servir d’indication sur sa qualité. L’ardoise présente souvent un sorte de contexture fibreuse qui la fait se fendre facilement ; il faut toujours que le long grain soit dans le sens de sa longueur, autrement elle est dite traversière et peut se casser lorsqu’elle est clouée, sous le poids des ouvriers ou sous l’action du vent qui la soulève.
Les ardoises se fixent soit au moyen de clous, soit au moyen d’agrafes, dans le premier cas sur un voligeage, dans le second sur un lattis. Les voliges, en sapin ou en peuplier, sont clouées sur chaque chevron par deux pointes mais, contrairement aux voligeages que nous avons déjà vus, celui-ci n’a pas besoin d’être jointif ; il doit y avoir, entre chaque volige, un écartement égal au 1/3 du pureau ; cette disposition a pour but de faciliter la circulation de l’air sous la toiture et de rendre par suite la couverture plus saine ; comme avec l’ardoise le pureau est toujours de 1/3, il est facile d’avoir l’écartement qu’on doit donner aux voliges connaissant les dimensions des ardoises employées. Dans une même fourniture,