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Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/222

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Le tracé des marches dans les parties courbes se fait en appliquant des règles spéciales, dites du balanceront des escaliers, qu’il serait trop long d’exposer ici ; elles établissent que, pour que les marches aient la même largeur à la ligne de foulée, et encore au moins 20 centimètres à la partie la plus étroite, qu’on appelle collet, on doit commencer à les incliner sur la ’volée avant le commencement de la courbe. Si les marches étaient dirigées suivant les rayons d’un cercle ayant pour centre celui de la courbe de l’escalier, elles seraient trop étroites d’un côté et d’une lar geur inutile de l’autre ; un semblable escalier serait dangereux. La première, et quelquefois la seconde, des marches des escaliers sont en pierre, pour maintenir solidement les limons et les préserver de l’humidité ; on les appelle souvent marches palières ou encore marches de départ. Les marches balancées sont dites dansantes, par opposition aux marches rectangulaires, appelées droites. Les escaliers tournants s’appuient presque toujours à un mur, aussi sont-ils ordinairement soutenus d’un côté par un limon et de l’autre par un faux-limon ; du côté du jour se trouve un garde-fou, auquel on donne le nom de rampe, ou balustrade (fig. 142 et 143), formé d’une main-courante supportée à chaque marche par une pièce appelée balustre ; du côté intérieur on place quelquefois aussi une main-courante, qu’on scelle directement dans le mur qui soutient les marches de ce côté et qu’on appelle mur déchiffre.