Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sont dans ce cas. Enfin quelques ouvrages de serrurerie sont en cuivre, en laiton ou en bronze, mais comme ces métaux sont d’un prix élevé, on ne les emploie seulement que quand ils sont indispensables ou dans la serrurerie de luxe. Nous n’étudierons pas en détail les différents travaux que le serrurier est obligé de faire pour approprier les métaux dont" il dispose : il façonne les pièces en fer par le forgeage, si elles sont de grandes dimensions, ou à la lime et à la scie dans le cas contraire ; il soude à la forge les premières et brase les secondes (la brasure est une soudure au cuivre). Les pièces de serrurerie du commerce sont souvent livrées inachevées de manière que l’ouvrier puisse les adapter, à tous les cas particuliers, en perçant par exemple des trous dans les fers à double T des planchers, dans les ailes des charnières, etc. -

il se sert alors d’une poinçonneuse, machine qui refoule le métal devant l’un de ses organes, pour les travaux ne demandant pas beaucoup de fini, et d une machine à percer pour les autres. Les trous ainsi faits peuvent être fraisés, de manière que les vis ou les boulons qui maintiendront plus tard lesdites pièces ne fassent pas saillie au-dessus du métal : cette opération se fait avec un outil spécial appelé fraise, qui donne au trou la forme d’un tronc de cône renversé. Le serrurier doit aussi tourner, fileter ou tarauder certaines pièces et en étamper d’autres.

Nous avons déjà signalé, dans des chapitres précédents, les ouvrages de grosse serrurerie les plus importants pour nous (planchers en fer, fermes métalliques, colonnes en fonte) ; nous ne retiendrons ici que ceux relatifs au chaînage des bâtiments et aux poutres formées de fers profilés accouplés. Le chaînage des bâtiments a pour objet de placer dans certaines de leurs parties, souvent dans l’épaisseur des murs mais plus généralement dans celle des planchers, de véritables tirants en fer, appelés chaînes, ayant pour but de les consolider ; il se pratique pour empêcher les murs, qui ne peuvent pas se rapprocher par suite des cloisons intérieures, de s’écarter sous l’action de la poussée exercée notamment par les fermes de charpente mal établies.

Dans les anciennes constructions on trouve des chaînes