Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/239

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pas une résistance suffisante, à moins d’être à équerre et de grande dimension, c’est-à-dire très coûteuses, on les remplace par des pentures à gond (fig. 157), qui sont plus simples et consolident en même temps la menuiserie mobile de la baie (volet ou porte). La penture, comme le montrent les figures 157 et 158, est une simple bande de fer présentant à l’une de ses extrémités un œil dans lequel passe la broche du gond, fixée horizontalement sur la porte par des vis ou des boulons. Pour les portes charretières très lourdes et pour les grilles on est obligé d’avoir recours aux pivots et aux crapaudines qui sont d’une solidité beaucoup plus grande. Si la baie comporte une huisserie, le gond est remplacé par une paumelle (fig. 158). Les pentures peuvent être ordinaires ou à entailler, les premières étant celles qu’on applique simplement sur la menuiserie, sans la pénétrer.

Les appareils de fermeture des châssis mobiles, portes ou fenêtres, sont très nombreux et dépendent de l’affectation du local. Pour les fenêtres des maisons d’habitation on n’emploie plus maintenant que les crémones et les espagnolettes. La crémone consiste en une poignée commandant, par un pignon, -

deux tiges à crémaillère en fers demi-ronds qu’on fait sortir ou rentrer en tournant la poignée, qui doit être placée à une hauteur commode ; la crémone est montée sur le battant de meneau de la fenêtre et les tiges s’engagent, quand elle est fermée, dans des gâches fixées au châssis dormant. Il existe de nombreux modèles de crémones ; on en fait notamment pour les portes et pour les grilles, mais dans ce cas elles sont ordinairement munies d’une serrure qui permet de les immobiliser.