tuyau dit de descente ou de chute des cabinets ; de la seconde part une cheminée qui débouche à la partie supérieure de la construction et sert de ventilateur (le but du ventilateur est d’aérer la fosse ; on recommande de le faire dépasser la toiture de l’habitation de lm,50 ou 2 mètres, précaution qu’il n’est pas utile d’observer à la campagne) ; la troisième ouverture est un trou d’homme, qui sert à la vidange, au nettoyage et aux réparations, auquel on donne une section suffisante pour qu’un ouvrier puisse y passer. On ferme ce trou par une plaque de fonte ou mieux par une dalle en ciment armé ou en pierre, la fonte s’oxydant sous l’action des gaz et de l’humidité permanente de la fosse ; on jointoie soigneusement cette dalle avec du ciment, afin d’empêcher toute émanation. Comme la vidange est faite par cette ouverture, on la place de manière qu’elle soit d’un accès facile.
On admet que la capacité des fosses doit être de trois hectolitres par individu et par an, mais avec les installations nouvelles à chasse d’eau, il faut compter sur un volume beaucoup plus grand, aussi ces installations sont-elles peu recommandables lorsqu’on ne dispose que de fosses fixes. Quand on le peut, il est avantageux de leur donner une capacité telle qu’on n’ait à les vider qu’une fois par an, et de s’arranger pour que ce travail soit fait pendant la saison froide. Au point de vue de la profondeur, on la limite à 3 mètres ou 3m,50 au maximum, car au delà les pompes ordinaires à purin fonctionnent mal et ne peuvent plus être employées ; il deviendrait alors nécessaire d’avoir recours au système primitif des seaux, qu’on emploie encore journellement dans les campagnes ; avec une profondeur ne dépassant pas 3 mètres on peut utiliser une pompe à purin quelconque.
Les fosses dites mobiles sont en maçonnerie ordinaire ; elles sont établies sous le cabinet même et servent à loger un tonneau ou même un simple baquet. Afin d’être d’un transport commode, les baquets sont munis d’anses et la contenance des tonneaux ne doit pas dépasser 2 hectolitres ; on se sert aussi, notamment dans les villes, de tinettes, c’est-à-dire de réservoirs cylindriques en zinc ou mieux en tôle galvanisée contenant de 70 à 80 litres. Les tonneaux qu’on utilise