Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/310

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passage de service, et par suite au bâtiment, si on ne craint pas un supplément de dépenses ; une semblable écurie est dite écurie à un rang et convient lorsqu’on n’a à loger qu’une dizaine de chevaux. Dans les fermes on rencontre souvent des écuries à un rang comprenant un nombre beaucoup plus considérable d’animaux, mais ce sont alors de vieux bâtiments, construits pour un autre usage, qui ont été transformés en écuries, ou encore de vieilles constructions établies comme on le faisait autrefois en disposant les bâtiments tout autour de la cour de la ferme, de manière à la clore. L’expérience a montré qu’une porte suffit par huit à dix chevaux, et que, pour l’éclairage et l’aération, il faut une fenêtre par deux ou trois animaux ; nous aurons plus loin l’occasion de reparler de ces portes et de ces fenêtres. Quant à la hauteur de l’écurie, elle doit être de 3 mètres au moins, afin d’assurer une aération suffisante ; au-dessous de cette hauteur une ventilation bien étudiée s’impose. Les murs, en maçonnerie ordinaire, ont 40 ou 50 centimètres d’épaisseur, de manière à être chauds et à résister aux chocs auxquels ils sont exposés. Dans les écuries à un rang, on peut avantageusement utiliser les angles du bâtiment pour y placer d’un côté un coffre à avoine, et de l’autre une armoire pour ranger le matériel de pansage et les produits pharmaceutiques indispensables, dont on a besoin en cas d’accidents ou de maladies. La figure 205 donne le plan d’une écurie à un rang pour dix chevaux, éclairée par trois fenêtres et desservie par deux portes, avec passage de service en B. Il est bon d’avoir un homme de garde la nuit, et, par suite, de réserver une place pour un lit ; ce lit, installé d après la disposition que nous avons indiquée précédemment, peut être placé au bout de l’écurie, au-dessus du coffre à