Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/388

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classer par catégorie et par sexe afin qu’ils ne se battent pas. La figure 264 donne, en élévations longitudinale et latérale, à une échelle construite sur le dessin lui-même, la vue des clapiers très bien organisés que M. E. Baillière possède dans sa belle propriété de Louveciennes. Ces clapiers, dont nous n’avons représenté en élévation principale que les deux premières loges, les suivantes ayant les mêmes dispositions et les mêmes dimensions que celles figurées, sont construits en briques à plat et sont couverts en tuiles ; leur construction remonte à une soixantaine d’années, à l’époque où le château de Louveciennes appartenait au maréchal Maignan. Les loges, qui sont sur deux rangs superposés, sont cubiques et mesurent 1 mètre en tous sens ; leur aire, soigneusement cimentée, présente une pente qui assure l’écoulement des urines vers un tuyau qui traverse la cloison postérieure de chacune d’elles et débouche dans une sorte de rigole à ciel ouvert et à forte pente, placée derrière le clapier ; à chaque série de loges correspond une semblable rigole, il y a donc deux de ces rigoles puisque le clapier comporte deux séries de loges. Cette disposition est très simple et il n’y a pas à redouter d’obstructions dans la canalisation, puisqu’elle est à ciel ouvert excepté dans la traversée des parois des loges ; il faut seulement que la partie postérieure du clapier soit accessible, et par suite que ce dernier ne soit pas adossé à une construction. La partie particulièrement intéressante de ces clapiers réside dans la disposition des portes qui présentent un système perfectionné et très pratique de fourrières. Ces portes, dont l’une est représentée en élévation et en coupe par la figure 265, sont formées par un cadre métallique en fer rond, mesurant om,65 de hauteur et om,53 de largeur ; elles sont maintenues d’un côté au moyen d’une sorte de penture et d’un pivot, autour desquels elles peuvent tourner, et, du côté opposé, une fermeture, rappelant un moraillon, permet de les fermer soit avec un cadenas, soit simplement avec une broche. Chaque cadre est divisé en deux parties inégales par une traverse en fer rond ; la partie inférieure est formée par une augette en tôle, de section triangulaire, ayant comme longueur la largeur du cadre et pouvant pivoter autour de la traverse