Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/413

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faire battre au moment des livraisons ; le grain demande en effets certains soins qu’il est beaucoup plus facile et beaucoup plus économique de donner dans les greniers industriels, à manutention mécanique. En tout cas, on peut, connaissant la quantité de grain à emmagasiner, déterminer très facilement la surface occupée par les tas, sachant la hauteur qu’ils devront avoir ; cette hauteur pourra être d’autant plus grande que 10 grain sera plus sec.

On emploie aussi, pour la conservation des grains, des chambres spéciales hermétiquement closes, de grande capacité et souvent de construction métallique, appelées silos ; comme ce procédé n’est pas utilisé par la culture et est plutôt industriel ou commercial qu’agricole, nous n’en parlerons pas. III.

Foin.

Les locaux dans lesquels on emmagasine, le foin portent le nom de fenils ; on conserve également le foin en meules, comme la paille ou les céréales, et aussi en l’ensilant. I. Fenils.

Les fenils ne présentent aucune disposition spéciale ; ce sont des bâtiments analogues aux granges, dans lesquels on abrite indifféremment des céréales ou du foin ; ils peuvent être cependant moins bien conditionnés que ces dernières, car le foin n’est pas exposé, comme les céréales, aux dégâts causés par les oiseaux et les rongeurs. Le foin tassé naturellement pèse, suivant sa nature et la hauteur des tas, de 70 à 120 kilogrammes le mètre cube ; on peut donc facilement calculer la quantité qui pourra être emmagasinée dans un bâtiment donné.

Quand on ne dispose pas de fenils, on conserve le foin en meules carrées, dans lesquelles on coupe, avec un couteau à foin, les quantités qui sont nécessaires aux besoins journaliers de la ferme ; cette manière de procéder permet de ne pas découvrir les tas. On pourrait aussi utiliser les hangars, mais, on préfère en général ne pas immobiliser ces constructions, et, quand on n’a pas de fenils, on met ordinairement le foin en meules ; quelquefois aussi 0101 le loge au-dessus des remises, des écuries ou des étables ; il faut seulement que ces dernières