Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/450

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flotteur ferme le clapet qu’il commande ; l’eau continue alors son chemin et s’écoule dans la citerne, excepté la très petite quantité qui est nécessaire^pour remplacer dans le citerneau l’eau qui s’en échappe.

Après chaque pluie le bassin se vidant doucement est prêt à fonctionner pour la pluie suivante. Cet appareil très simple écarte donc automatiquement les premières eaux, sans en occasionner une perte appréciable ; on peut du reste régler l’importance de cette perte, ou la supprimer totalement, en ouvrant plus ou moins, ou en fermant complètement le robinet de vidange placé sur la canalisation o’. Pour obtenir des eaux plus pures encore, il faut les obliger à traverser, de bas en haut, un citerneau de OID,80 à 1 mètre de hauteur et de OID,70 de diamètre environ, garni intérieurement d’une couche de sable et de charbon ayant OID,50 à OID,60 d’épaisseur, ou des filtres plus ou moins parfaits du genre de celui représenté par la figure 292.

On construit aussi des citernes spéciales, dites filtrantes, dont il existe de nombreux modèles ; nous en indiquerons le principe en décrivant les anciennes citernes-filtres de Venise (fig. 293).

Ces citernes étaient composées d’un réservoir tronconique en maçonnerie, avec revêtement intérieur a en argile, formant une sorte de grande cuvette b remplie de sable ; au milieu de celle-ci était un puits central C en maçonnerie égale-