Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/486

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minimum. Comme leur pente ne doit pas être trop forte et ne pas dépasser 0m,05 ou 0m,06 par mètre, on est presque toujours obligé d’adopter des tracés sinueux, suivant sensiblement les courbes de niveau du sol ; la plupart des chemins ruraux sont dans ce cas. Quand le terrain, trop accidenté, rend indispensable un mouvement de terre, on doit faire le tracé d’après les règles que nous avons indiquées à propos des terrassements (cube de terre à remuer minimum, égalité entre les déblais et les remblais). Nous n’indiquerons pas la pente minimum à adopter pour assurer l’écoulement des eaux de pluie, parce qu’elle varie beaucoup et dépend de la nature du sol, du profil en travers adopté et de la présence de fossés ; l’état des chemins, dans la région où la route doit être établie, donnera à ce sujet de précieuses indications. En résumé, les conditions principales du tracé sont donc : direction de préférence rectiligne, pente très faible mais suffisante pour assurer l’écoulement de l’eau, travaux de déblais et de remblais aussi réduits que possible.

La largeur des chemins est fonction de leur importance ; les chemins ruraux n ont que la largeur nécessaire pour le passage d une voiture, soit 3 mètres environ. Il est bon, avec une semblable largeur, de ménager de distance en distance des garages permettant le croisement de deux véhicules, à moins qu’il n ’y ait pas d’inconvénients, quand deux voitures se rencontrent, à ce qu’elles pénètrent sur les champs riverains. Quand la circulation oblige à donner aux chemins une largeur permettantle croisementdes voitures on leur donne 5 à 6 mètres.

L’état des chemins dépend des soins apportés pendant leur construction, de la nature des matériaux employés à leur confection et surtout de la présence de l’eau d’une manière permanente. L’eau a pour effet de désagréger les chaussées et de déterminer rapidementla formation d’ornières et même d’affaissements partiels ; pour cette cause, les routes sont établies en dos d’âne et dès qu’elles sont un peu importantes, on les borde par des fossés, parfois même on les surélève. La figure I, 313 donne le profil en travers d’une route établie à flanc de coteau ; le fossé C reçoit les eaux du côté gauche de la route ainsi que celles provenant des suintements du sol ; de l’autre côté il n’a pas été nécessaire de faire de fossé, les eaux s’écoulant sur le