Page:Jacques Danguy - Constructions rurales.djvu/82

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mortier, sont construits d’après certaines règles que nous allons étudier maintenant.

Les faces verticales qui les limitent sont appelées parements et les pierres qui les composent doivent être disposées en assises horizontales de même hauteur. Les murs, à moins que ce ne soient des murs de clôture, sont établis de manière à résister aux charges parfois élevées qu’ils sont destinés à supporter et qui sont représentées par le poids de la construction ainsi que des produits ou instruments qu’elle abritera.

Il faudra donc, dans les projets, donner aux murs une épaisseur en rapport avec les efforts auxquels ils auront à résister ; ils devront en outre avoir une stabilité suffisante. Rondelet a montré que les murs dont l’épaisseur 1

est égale au -

de la hauteur sont très stables ; que ceux pour O

1

lesquels ce rapport est de

ont une stabilité suffisante et qu’on ne doit pas leur donner une épaisseur inférieure au

de leur hauteur. Il est évident que si un mur s’appuie sur un autre, sa stabilité s’en trouve augmentée ; on peut par suite réduire son épaisseur si sa longueur n’est pas très grande. Pour les murs de clôture, pour ceux par conséquent qui ne sont soumis à aucune charge, dans le cas où ils sont disposés en carré, Rondelet a trouvé que leur épaisseur e peut se calculer en employant la formule : dans laquelle h et l représentent la hauteur et la longueur 1

du mur et - le coefficient de stabilité. Si la longueur 1 est très grande par rapport à la hauteur h, la somme l2 + h2 est sensiblemènt égale à l2, et la formule se réduit à le second produit étant égal à l’unité ; cette nouvelle for-