précisément dans l’omnibus quand j’y montai. Il s’excusa, sur l’éclat qui les environnait, de la rude opération à laquelle il avait été obligé de procéder dans l’après-midi et se tordant de joie, par comparaison avec sa propre élégance, il me dit : « Alors, comme ça, vous ne connaissez personne, vous n’allez jamais dans le monde, c’est très drôle ! » Tout d’un coup le déplacement du col de mon pardessus lui découvrit ma cravate blanche. « Tiens ! mais puisque vous n’allez jamais dans le monde, pourquoi êtes-vous en habit ? » Je finis, après toutes les défenses possibles, par avouer que j’allais au bal. « Ah ! vous allez tout de même au bal, mes compliments, ajouta-t-il sans plaisir. Et peut-on savoir quel est ce bal ? » De plus en plus gêné et pour ôter, comme à un vêtement qu’on ne veut pas porter trop neuf, l’éclat qu’il y aurait eu dans le mot « Princesse », je murmurai avec humilité : « Le bal Wagram ».
J’ignorais qu’il y avait pour les garçons de café et les « gens de maison » un bal qui se donnait salle Wagram et qui s’appelait le bal Wagram. « Ah ! elle est bien bonne », dit l’ami des Dutil-